La Deutsche Bank, l’impératrice du capitalisme rhénan, l’inspiratrice de la Banque-Industrie, est à l’agonie. Pour avoir remisé son ancrage dans l’économie réelle au profit d’activités plus spéculatives, elle a perdu son âme. Une leçon à méditer
Pour un journaliste correspondant en Allemagne juste après la réunification, au début des années 1990, il y avait trois demeures des dieux. A Bonn, la chancellerie occupée par l’immense Helmut Kohl, petit bâtiment, puissance en reconstruction. A Francfort-sur-le-Main, la Deutsche Bundesbank, la « Buba », la banque centrale, qui occupait un grand immeuble en haut d’un parc, au calme, à l’écart. Tous les correspondants européens, y compris nos amis anglais, devaient y passer beaucoup de temps pour comprendre comment elle raisonnait et ce qu’elle allait faire sur les taux d’intérêt le jeudi une fois chaque mois. Ses décisions impériales calmaient ou mettaient le feu à toutes les devises européennes. Un matin de septembre 1992, la lire et la livre furent expulsées du serpent monétaire européen par la suite de la décision unilatérale de Wotan, le Conseil central. Londres ne se remettra jamais de cette humiliation.
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[…] via L’heure de vérité approche…et les médias dominants ne peuvent plus cacher la vérité. — FN… […]
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