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LES SANS DROITS?

Connaissez vous les sans droits? Non, alors faites connaissance.

Vous connaissez les « sans dents », expression devenue célèbre pour désigner les gens peu fortunés, qui n’avaient pas ou n’ont toujours pas les moyens de se faire faire une belle dentition parce que la dentisterie n’est pas accessible à tous, et surtout pas pour les traitements les plus sophistiqués.

Vous ne connaissez pas « les sans droits ». Dans cette catégorie figure 80 %, au moins de la population, y compris celle des « sans dents ». Nous sommes tous, nous, les 80 %, des sans droits face au système bancaire. Cette situation est ignorée de l’ensemble de la population qui pense avoir des droits de sorte qu’il ne se passe pas un jour sans qu’une victime d’un abus bancaire nous dise : « ils n’ont pas le droit ». 

Eh bien oui, ils ont le droit et, même, ils ont quasiment tous les droits. Si je chiffre à 80 % la proportion de population sans droit, c’est seulement parce que j’admets que 20 % a les moyens de se faire respecter par le système. Sinon je devrais dire que personne n’a de droit pas face à ce système bancaire.

Une fois encore je vais entendre les optimistes qui font partie très souvent des 20 % me dire que j’exagère. Aussi je les mets au défi de me démontrer qu’un client a des droits face à ce système. Des droits qui protègent ses avoirs et le mette à égalité lorsqu’il veut contracter avec une banque. Un droit protège. Un droit n’est pas théorique.

Jugez en par vous-même à la lueur de quelques expériences vécues :

  • Paul cherche à savoir si sa banque a le droit tout d’un coup de prélever par mois de frais de tenue de compte sur ses différentes SCI alors que depuis plusieurs années ces frais n’existaient pas. Oui, elle a le droit même si ce droit est assorti de certaines obligations pour être mis en vigueur. Ces frais sont-ils justifiés : non.
  • Jean veux savoir s’il est normal que sa banque prélève 17 € de frais au prétexte de son changement d’adresse qui n’aurait pas été signalée par lui, alors qu’il avait bien effectué une démarche auprès du «conseiller lequel n’a pas fait son travail. La réponse à la question est oui et non à la fois. Et même si c’est non, que peut-il faire ? Rien. Comme rien n’est prévu à ce sujet par la loi, Paul et Jean se trouvent en état d’infériorité. Ils ne peuvent que se soumettre à moins de disposer d’une fortune auquel cas… ils auraient un moyen de pression mais ce ne serait pas par la loi. Hélas, ils ne l’ont pas.
  • Martine voit sa maison saisie après de longues procédures. La banque refuse un plan d’apurement et veut vendre aux enchères. Elle veut un règlement tout de suite. Elle tente ainsi d’assouvir une sorte de vengeance. Avec l’aide de la fnacab, elle organise une action. Ce qui n’était pas possible avant (des délais de paiement) devient curieusement et subitement possible après l’action.

Voilà la preuve du bien-fondé de l’appel à ce réunir en association lancer aux « sans droits » que nous sommes tous. C’est la seule façon de sortir de cette situation en retrouvant la force du nombre.

Répondez à l’appel pour une insurrection pacifique.