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Pourquoi les démissions se multiplient dans les banques?

Selon l’Association française des banques, les démissions ont représenté plus de 40 % des départs en 2019, contre moins de 25 % en 2014.

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Depuis que, le 7 décembre 2020, la Société générale a acté la fusion de son réseau de banques de proximité avec celui de sa filiale du Crédit du Nord, pour réaliser des économies, Elodie (le prénom a été changé), conseillère clientèle dans une agence bancaire des Hauts-de-France, espère que son poste sera supprimé. « Cela me permettrait de partir avec une enveloppe. On est plusieurs à le souhaiter », assure-t-elle. « Je n’aime plus du tout mon métier, je me sens en permanence sous pression, celle de la direction et celle des clients », poursuit la jeune femme de 36 ans, entrée à la Société générale en 2004.

« Il ne faut pas se voiler la face, nous sommes des vendeurs, pas des conseillers », déplore-t-elle, en pointant la grille d’objectifs de produits d’assurance, de prévoyance, d’épargne ou de crédits à placer et de comptes à ouvrir. « On ne touche plus de commissions à l’unité, mais, naturellement, on oriente les clients vers les produits pour lesquels nous sommes en retard sur nos objectifs. »

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Epidémie de démissions dans les banques françaises

Elodie consulte déjà une conseillère en réorientation professionnelle de Pôle emploi et n’attendra peut-être pas la fusion des réseaux pour démissionner. Elle n’est pas un cas isolé. « Ma mission est de préserver l’emploi, c’est triste d’observer que de plus en plus de salariés viennent me voir pour savoir comment quitter la banque avec un chèque », constate Marc Durand représentant du syndicat FO pour la Société générale.

« On est pris entre le marteau et l’enclume »

Installé dans l’est de la France, Thomas (son prénom a été changé), la trentaine, vient de démissionner de son poste de directeur d’agence chez LCL pour devenir conseiller en gestion de patrimoine dans une banque mutualiste. Lui non plus ne supportait plus la course aux objectifs. « Dix-huit rendez-vous clients par semaine, et il va de soi qu’un client ne peut pas repartir sans rien, ou alors c’est qu’on ne sait pas faire notre job et susciter le besoin, dit-il. Sans tenir compte du poids croissant des tâches administratives. »

Comme de nombreux confrères, le jeune banquier compose avec les bogues et les lenteurs informatiques. « Il y a encore deux ans, on fonctionnait encore au fax dans l’agence, affirme-t-il. Le vernis des belles applis, c’est pour le client, mais, en interne, les procédures sont complexes dès qu’on sort des cases, et cela arrive souvent. Les dossiers que l’on envoie pour un traitement en back-office tombent dans une boîte collective, on ne peut pas faire de suivi. »

Source le Monde

L’état français en recherche de trésorerie met la main sur le RPGR et autres comptes.

On vous dit depuis quelques semaines que vos avoirs sont menacés, que ceux déposés en banque sont en danger pas demain matin bien sûr mais dans un avenir prochain. La date personne ne peut la déterminer. On vous dit que tous les dépôts en banque sont garantis au moins jusqu’à hauteur de?(voir l’article ici). On vous dit qu’il y a même un Fonds de garantie abondé par les banques elles mêmes.

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Seulement voila: d’abord, ce FDGR est très, très largement insuffisant mais de surcroit l’Etat dont la dette est de 125% du PIB, a décidé de mettre la main dessus en ordonnant aux organismes publics tels FDGR qui est pourtant de droit privé de verser leurs avoirs au Trésor. Ordonnance du 2 décembre.

Pour plus d’infos nous vous livrons la teneur de l’article de Charles Sannat

L’Etat français « pompe » la trésorerie du fonds de garantie des dépôts et des autres !

C’est par une dépêche discrète et passée fort inaperçue, avec bien peu de publicité médiatique autour du 14 décembre dernier que l’on a appris par l’agence de presse Reuters que : « L’Etat français s’assure l’accès à la trésorerie d’organismes publics ». Source Reuters via le site investing.com ici.

Que nous dit l’agence Reuters ?

Que, le « gouvernement français a demandé à une dizaine d’organismes publics ou privés de déposer leurs avoirs au Trésor, montrent des documents officiels que Reuters a pu consulter, l’Etat cherchant ainsi à s’assurer la meilleure situation de trésorerie possible dans le contexte de la crise sanitaire et des incertitudes liées au Brexit.

Une ordonnance gouvernementale datée du 2 décembre montre que cette instruction s’applique entre autres à Pôle Emploi et au Fonds de garantie des dépôts et de résolution.

« Dans un contexte marqué par la forte hausse de l’endettement résultant de la sollicitation sans précédent de la puissance publique pour faire face aux conséquences de la crise sanitaire, la présente ordonnance vise à étendre l’obligation de dépôt de fonds au Trésor à certains organismes qui y dérogeaient jusqu’alors », explique un document du ministère des Finances en annexe de cette ordonnance ».

Pourquoi une telle décision ?

Parce que précise Reuters, « cette disposition permet à l’Etat d’accéder s’il le souhaite à plusieurs milliards d’euros sans avoir à faire appel aux marchés pour financer ses engagements ».

No comment officiel !

« Le ministère des Finances s’est refusé à tout commentaire dans l’immédiat sur les raisons de cette décision ».

Une sécurité en cas de turbulences !

« La centralisation des trésoreries permet à l’État de réduire son endettement en substituant des ressources de trésorerie à des émissions de dette », explique l’ordonnance.

« Ce moindre endettement permet à l’État de réduire son besoin de financement, et partant de minorer son coût pour les Français, contribuant ainsi à limiter le niveau et la charge de la dette. »

Le Fonds de garantie des dépôts et de résolution (FGDR), un organisme de droit privé destiné à protéger les déposants en cas de défaillance d’un établissement financier, est financé par les contributions des banques et dispose de cinq milliards d’euros de réserves.

Une porte-parole du FGDR a déclaré que la décision de déposer au Trésor la totalité ou une partie seulement de ces réserves n’était pas encore prise ».

L’Etat a terriblement besoin de sous…

Cette information, montre à quel point notre état profondément dispendieux a besoin d’argent.

Tout est bon, et tout sera bon dans les mois qui viennent pour assurer les fins de mois très difficiles de notre pays.

Les épargnants seront forcément couillonnés et les dindons de la farce, car ils sont, en dernier ressort les véritables payeurs.

Pour le moment, d’expédients en arrangements on bidouille les comptes. On carabistouille la trésorerie de l’Etat en pompant celles d’agences ou d’organismes qui sont censés en avoir besoin.

Le cas du fonds de garantie des dépôts bancaires est à ce titre assez effrayant.

L’argent qui y est est dans tous les cas déjà largement insuffisant en cas de problème important dans une banque de taille conséquente. Mais si l’Etat pompe en partie des réserves déjà maigres, autant dire que la garantie des dépôts qui était déjà toute théorique, n’aura plus aucun sens.

L’Etat ment à peu près sur tout. La principale erreur de nos concitoyens qui sont avant d’être des gaulois réfractaires, des gens gentils, c’est de croire que l’Etat leur veut du bien. Si l’on regarde avec objectivité, ce n’est jamais le cas, et face à la raison d’Etat les individus sont bien peu de choses, et le patrimoine des gens représente encore moins aux yeux d’un Etat fort dispendieux, qui ira jusqu’au bout de sa logique destructrice, autoritaire et mortifère.

La violence de l’Etat sera la plus élevée la veille de sa faillite et de sa chute.

Restez à l’écoute.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Votre argent est bien menacé…

Nous vous avons alerter sur l’impérative nécessité de conserver la faculté d’utiliser des espèces voir l’article: « Ne laissons pas mourir le paiement en espèce »

Dans cet article nous vous avons parlé de la phrase de Macron « Et peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures, parce que les circonstances l’exigeront, et qui rendront impossible le fait que je sois candidat » et nous vous avons dit qu’on pouvait supposer que « la mesure dure » invoquée pouvait être la spoliation d’une plus ou moins grande partie de vos économies. Cette mesure est ouvertement conseillée de différents côtés.

En voici une preuve de plus, lisez l’article qui suit:

C’est facile de bien penser.

Il suffit de dire qu’il n’y a qu’à mieux utiliser l’épargne des Français, un trésor de plus de 6 000 milliards d’euros !

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Pour mieux l’utiliser c’est simple.

Il suffit de prendre votre argent, car au bout ce genre de logique et d’article ou de dossier, derrière ces « bonnes » idées, c’est toujours la même histoire.

Le camp du bien sait toujours mieux comment vous devriez dépenser que votre argent.

Hier j’ai écrit que le socialisme et le communisme finissaient toujours par réduire les libertés.

Un lecteur m’a demandé « comment » ? Par quels mécanismes ?

Et bien c’est toujours, toujours la même chose.

Quand on s’octroie le droit de penser que sa pensée est meilleure que celle des autres, quand on se croit autoriser à juger les autres, quand on s’imagine que l’on peut utiliser « mieux » l’argent des autres sous prétexte qu’ils ne sauraient pas bien l’utiliser alors cela forcément réduira votre liberté, puisque cela va justifier le vol de l’argent des autres.

Mais comme ces autres ne sont pas des « bons », des « gentils », alors c’est moral…

Peut importe les sacrifices pour économiser et épargner, peu importe les projets qu’il y avait derrière ou les besoins de financer la retraite.

Le socialisme c’est faire la générosité avec l’argent des autres, et plus nous avons de socialisme, d’aides, et d’assistanat dans ce pays, plus nous avons de pauvres, de dettes, de misère et d’inégalités.

Ceux qui n’ont toujours pas compris devraient simplement regarder les faits.

Les faits sont têtus, et la pauvreté et le chômage augmentent de la même manière que notre endettement et notre appauvrissement collectif.

Dire cela ne signifie pas qu’il faut laisser tomber les plus faibles.

La véritable question, le vrai sujet, c’est quelle est la manière d’aider… Tout le reste ce n’est que de l’idéologie.

Pour aller plus loin, vous avez cette vidéo consacrée à l’escroquerie de la lutte contre les inégalités.

Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur http://www.insolentiae.com. »

Ne laissons pas mourir le paiement en espèce

C’est une part de notre liberté qui partirait.

La disparition du cash a des inconvénients… n’en déplaise aux autorités. Disparition du cash ? ex: les banques commencent à fermer des distributeurs automatiques de billets. Elles tentent par tous moyens de ralentir les retraits d’espèces au guichet. Faites un chèque ou un virement de 1000€, aucune difficulté. Faites un retrait en espèce, on vous demande la destination de manière abusive.

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Un Français sur deux paie désormais régulièrement par carte bancaire sans contact. (bien que le sans contact soit une source facile de fraude). Un nombre qui a quasiment doublé en un an, avec la crise sanitaire. « Dans l’Union européenne, les Français sont ceux qui utilisent le plus la carte bancaire », rapporte la journaliste France Télévisions Camille Guttin, présente sur le plateau du 13 Heures, vendredi 4 décembre. La disparition du cash a des inconvénients… n’en déplaise aux autorités. Le problème, comme nous l’avons vu il y a quelques jours, c’est que « la disparition du cash, c’est à terme la disparition de la liberté. La disparition du cash rend possible l’arbitraire et la prédation. Elle est contraire au droit de propriété », comme l’écrit Emmanuel Malmendier sur le site Contrepoints.

Pour autant, les espèces représentent toujours 73% des paiements en France, essentiellement pour des petites sommes, « en moyenne autour de 12 euros », précise Camille Guttin. Mais un français sur deux utilisent le sans contact malgré le danger de fraude que ce mode de paiement représente. Mais l’homme est ainsi fait qu’il ne prend conscience des risques que lorsqu’il est atteint personnellement. Le rédacteur de cet article a fait supprimer le sans contact de ses cartes bancaires en suivant les recommandations précises. A vous de voir.

Pourquoi les « autorités » s’en prennent aux espèces? Officiellement c’est pour lutter contre le blanchiment, l’argent au noir, le banditisme voir le terrorisme. En fait, c’est pour mieux nous plumé. Si vous n’êtes pas informés encore, sachez que les lois permettant de prélever directement sur vos comptes sont votées depuis 2017 et donc applicables sans délai. Il est donc possible de vous faire le coup fait à Chypre où il a été prélevé sur les comptes jusqu’à 60% des sommes supérieures à 100 000€ (voir l’article de la Tribune).

Pas loin de nous, en Allemagne, le peuple résiste à ce phénomène et en Autriche, c’est même la banque centrale autrichienne qui lance une offensive pro-cash contre  la BCE.

Quand on aborde le sujet du renflouement des dettes des Etats par les clients des banques (nous sommes tous clients des banques même les plus démunis puisque pour percevoir une petite pension, il faut un compte en banque), on s’entend répondre que cela n’arrivera jamais. On entend même que la dette ne se remboursera jamais et sera effacée. En fait, d’aucun cherche à se rassurer comme ils le peuvent. Si vous êtes convaincus par ces arguments, cesser de lire ces lignes, elles vous sont inutiles.

Mais, poursuivons pour ceux qui refusent de faire l’autruche. Vous avez peut-être écouté les propos du nouvel an de Macron lorsqu’il dit: « Et peut-être que je ne pourrai pas être candidat. Peut-être que je devrai faire des choses dans la dernière année, dans les derniers mois, dures, parce que les circonstances l’exigeront, et qui rendront impossible le fait que je sois candidat« . Cette phrase n’est pas totalement passée inaperçue. Quelques observateurs, seulement, se sont posés la question du pourquoi une telle remarque. Nous aussi. Voici les questions posées sur un site:

  1. – une situation sociale explosive avec de violentes manifestations d’antifas cagoulés ?
  2. – une révolte de la police ?
  3. – une vague d’attentats islamistes ?
  4. – un embrasement des banlieues nécessitant couvre-feux, état d’urgence, intervention de l’armée ?
  5. – une vague, bien plus meurtrière, de la pandémie Covid-19 ?
  6. – un afflux de dizaines de milliers de migrants sur les côtes ?
  7. – une guerre impliquant la Turquie ?
  8. – une crise économique et financière grave, avec des mesures de blocage et de confiscation sur les dépôts bancaires pour assurer le remboursement de la dette publique et du Covid-19 ?

Sur ce site comme sur d’autres, les théories les plus fumeuses et les plus farfelues circulent. Un seule des huit hypothèses qui précèdent est, en fait, réaliste mais très aléatoire et hypothétique. Examinons quand même cette hypothèse. Nous rappellerons que sous la Présidence d’Hollande, Macron étant d’abord conseiller d’Hollande puis ministre de l’économie, les lois et ordonnances ont été votées et sont opérationnelles. Pourquoi ces lois ont elles été adoptées, sous l’injonction de l’Europe d’ailleurs, si ce n’est pour les appliquer si nécessaire. Ces lois sont passées à peu près inaperçues. Mais, il ne vous a pas échappé que la France était endettée de quasiment 120% du PIB dès le début de l’année 2021. Que la trajectoire de la dette était régulièrement haussière. La survenance de la « pandémie » et surtout le traitement palinodique des différentes étapes de cette crise fut compensé par une mise en marche d’une planche à billet qui permit de distribuer à tout va de l’argent artificiel. Cette distribution de liquidités que nous empruntons se poursuit allégrement. Où s’arrêtera le compteur?

Ce fut, pour les guignols qui nous « gouvernent » le seul moyen trouvé pour éviter la révolte des citoyens qu’on a empêché de travailler. La dette est en ce début janvier 2021 de 120%. Elle va donc augmenter. De même les taux d’intérêt. Pour la payer, le recours au prélèvement direct sur les comptes et les économies des français sera peut être le moyen pour l’Etat et la fameuse décision dure qui empêchera Macron de se représenter. Nous n’en voyons pas d’autres. C’est là que le cash est important. Pourquoi, ce sera l’objet d’un autre article.

L’Autriche, terre de cash qui veut le rester.

C’est un incontournable des restaurants autrichiens, au même titre que le Schnitzel ou l’Apfelstrudel : le paiement en espèces fait de la résistance dans une des économies les plus prospères d’Europe, qui envisage même d’en faire un droit constitutionnel.

A l’heure des monnaies virtuelles et des règlements par smartphone, le projet peut sembler anachronique: graver dans la constitution le droit de payer en liquide.

C’est pourtant ce qu’a proposé ce mois-ci le parti conservateur ÖVP de l’ex-chancelier Sebastian Kurz, en campagne pour sa réélection aux législatives prévues fin septembre: « pouvoir utiliser de l’argent liquide est une condition de base d’une existence autonome », a lancé l’ancien chef de gouvernement âgé de 32 ans.

Loin d’être reçue avec scepticisme, sa proposition a permis au parti d’extrême-droite FPÖ, qui a gouverné avec l’ÖVP jusqu’en mai, de rappeler qu’il avait été le premier à déposer un amendement constitutionnel pour protéger le paiement en espèces. Les sociaux-démocrates ont surenchéri en réclamant plus de distributeurs dans les campagnes et l’abolition des frais de retrait que certains opérateurs imposent.

Mais les aficionados du cash ne se cantonnent pas aux zones rurales. A Vienne, capitale et destination touristique prisée, nombreux sont les commerces, cafés et restaurants à refuser les paiements par carte.

« En Autriche, les mentalités changent lentement », explique Victoria, la trentaine, employée d’un restaurant du centre-ville, « Weinschenke », qui sert des hamburgers à une clientèle branchée tout en affichant dès l’entrée que l’établissement n’accepte « que les espèces ».

Pour les pourboires, un rituel très codifié en Autriche, « le liquide c’est mieux que la carte », argumente-t-elle. La jeune femme dit elle-même préférer payer en euros sonnants et trébuchants « qui ne laissent pas de trace ».

– sphère privée –

Selon le professeur de droit financier Werner Doralt, les Autrichiens sont particulièrement attachés à la protection de leur vie privée.

« Si je fais mes courses et qu’on enregistre exactement (via le paiement par carte, ndlr) la quantité d’alcool que j’achète, c’est une ingérence dans ma sphère privée », estime ce professeur émérite de l’Université de Vienne.

Selon une étude de la Banque centrale européenne, 67% de la valeur totale des achats réglés en point de vente en Autriche en 2016 l’ont été en liquide, contre 27% aux Pays-Bas.

Même en Allemagne, autre pays où le cash est roi, ce taux n’était que de 55%.

Spécialiste en psychologie économique, l’universitaire Erich Kirchler, avance l’idée qu’Autrichiens et Allemands, du fait de leur expérience des régimes autoritaires, ont une conscience plus aigüe de la menace que représente l’Etat lorsqu’il devient tout-puissant . « Dans de telles circonstances, l’efficacité des institutions publiques devient un danger », explique-t-il.

La théorie trouve un écho chez Philipp Klos, propriétaire d’un café-restaurant dans un arrondissement central de Vienne. Militant du cash, il voit dans l’argent liquide une condition sine qua non de sa « liberté », explique-t-il.

Sur les menus de son établissement, un paragraphe est consacré à la défense des espèces: « Sans cash, nous devenons totalement vulnérables. Un Etat totalitaire aurait un pouvoir illimité sur nous », peut-on lire.

– schillings sous le matelas –

Selon un récent sondage effectué par la banque ING dans 13 pays européens, ainsi qu’en Australie et aux Etats-Unis, les Autrichiens étaient les plus réticents à l’idée d’abandonner les paiements en liquide. Cette perspective n’était jugée acceptable que par 10% d’entre eux, comparé à une moyenne de 22% dans les autres pays européens interrogés.

Autre preuve de cet attachement immémorial: presque 18 ans après la mise en circulation de l’euro, de nombreux Autrichiens continuent de découvrir chez eux des schillings, l’ancienne devise nationale. L’Autriche fait partie de la poignée d’Etats de la zone euro qui continuent d’échanger ces vieux schillings en euros.

Jusqu’à cette année, un bus de la Banque centrale nationale circulait même à travers le pays durant l’été pour offrir ce service de change. Près de 19 millions de schillings (1,38 millions d’euros) ont été collectés cette année.

Pour autant, sanctuariser le paiement en espèce dans la Constitution, comme le souhaitent les conservateurs, n’aurait qu’une dimension symbolique, ont fait valoir des spécialistes : l’Autriche est membre de la zone euro où c’est la BCE qui a le dernier mot en matière de politique monétaire.

La banque centrale autrichienne lance une attaque pro-cash contre l’agenda de l’euro numérique de la BCE

La «guerre contre l’argent liquide» de la BCE fait rage depuis des années. Elle a commencé plus directement en 2016, lorsque la BCE a pris la décision de mettre fin à la production de billets de 500 euros.

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Comme nous l’avons dit à l’époque, ce n’est pas une mauvaise façon de lancer une interdiction mondiale du papier-monnaie en amont d’un régime mondial de PNRI, et tout cela, bien sûr, au nom de la lutte contre «l’évasion fiscale, la criminalité financière, le terrorisme et la corruption».

Depuis lors, la «guerre contre l’argent liquide» a dégénéré en taux d’intérêt négatifs… sur tout le continent (et jusqu’au crédit de qualité investissement) et, plus récemment, directement en une poussée vers un euro numérique.

Cela se produit alors que le taux de croissance de la monnaie européenne en circulation vient de passer à deux chiffres, le rythme le plus rapide de la décennie, ce qui laisse fortement entendre que la BCE sera incitée à suivre et à contrôler toutes les devises en circulation… idéalement en les convertissant en numérique.

Dans un rapport exposant les avantages et les inconvénients du lancement d’un euro numérique, la BCE a déclaré qu’il «pourrait soutenir les objectifs de l’Eurosystème en fournissant aux citoyens une forme de monnaie sûre dans le monde numérique en rapide évolution». Cela signifie bien sûr qu’il faut préserver la possibilité de déposer – et de retirer – à volonté des fonds numériques sur des comptes européens, tout en rendant les banques superflues :

(THREAD) As technological changes are transforming how we pay, a digital euro could offer a universally accepted, risk-free and trusted means of payment to complement cash. We’ve analysed its possible benefits and challenges in our report https://t.co/RiwOCers68 1/3 pic.twitter.com/FLv1eRAkBL

La poussée vers des monnaies numériques soutenues par la BCE correspond donc à la vision de Klaus Schwab d’un monde post-COVID «Great-Reset» que nous devons accepter pour «éviter les révolutions» qui auront lieu en fait grâce à cet homme.

Tout cela nous amène à une situation plutôt intéressante, puisque la Banque nationale autrichienne a lancé une campagne d’information en faveur de l’argent liquide, qui semble l’avoir mis sur une trajectoire de collision directe avec l’agenda de la BCE.

Comme le rapporte Deutsche Wirtschafts Nachrichten (DW), la campagne actuelle de l’Oesterreichische Nationalbank (OeNB) souligne l’importance de l’argent liquide, qui reste le moyen de paiement le plus populaire en Autriche et représente 79 % de toutes les transactions de paiement, selon le dpa. En moyenne, les Autrichiens ont 121 euros dans leur portefeuille. Le directeur de l’OeNB, Eduard Schock, se réfère aux données actuelles de la Banque centrale européenne (BCE) :

Avec l’Allemagne, l’Espagne, le Portugal, Malte, la Grèce, Chypre et l’Italie, l’Autriche est l’un des pays les plus «riches en espèces» d’Europe.

Mais, comme le souligne DW, l’argent liquide est plus qu’un simple moyen de paiement. L’argent liquide fait partie de la vie quotidienne, il crée une identité et vous aide à maîtriser vos propres finances. Dès aujourd’hui, l’OeNB lance une campagne d’information dans les médias imprimés et en ligne et met en avant d’autres propriétés particulières de l’euro fiduciaire :

  • L’argent liquide, c’est l’Europe. Chaque jour, 340 millions de personnes en Europe paient avec des billets et des pièces en euros. Ils font désormais partie intégrante de la vie quotidienne et facilitent les échanges, les voyages, les études, la vie et le travail à l’étranger. La monnaie commune est l’un des symboles les plus tangibles de l’intégration européenne.
  • L’argent liquide est une technologie. Un billet de banque en euros contient de nombreux éléments de haute technologie qui font de l’euro l’une des monnaies les plus infalsifiables au monde. Un avantage particulier : L’authenticité peut également être vérifiée sans aide technique grâce aux simples étapes de test TOUCHER – VOIR – INTRODUIRE. Les normes de sécurité élevées des billets de banque en euros ont un effet : Le nombre de faux billets en Autriche et dans toute l’Europe est en baisse.
  • L’argent liquide s’apprend. Que ce soit pendant la formation, au travail ou à la retraite : l’argent joue toujours un rôle important. Mais vous devez aussi apprendre à gérer votre propre argent. Les billets et les pièces de monnaie vous aident à avoir une meilleure vue d’ensemble des dépenses et donc à garder une vue d’ensemble de vos propres finances.

Mais la BCE mène une campagne pour réduire l’importance de l’argent liquide.

Les autorités monétaires de l’UE veulent introduire un euro numérique qui repoussera progressivement l’argent liquide.

Est-ce le début d’une rébellion ?

Note ExoPortail : Pour pousser le sujet plus loin je vous conseille fortement ces deux articles :

Source : https://www.zerohedge.com/economics/austrian-central-bank-unleashes-pro-cash-attack-ecbs-digial-euro-agenda et https://deutsche-wirtschafts-nachrichten.de/508201/Gegen-die-EZB-OEsterreichs-Zentralbank-startet-Kampagne-fuer-das-Bargeld?src=rec-newsboxes

Traduction : ExoPortail 


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