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La douloureuse s’approche, c’est imminent…

Vous pourrez dire merci à tous les génies (clones) qui gouvernent depuis les dernières années…Un article du site Slate vous informera en termes académiques.

Le come-back de l’inflation va changer le rapport à la dette

Olivier Klein et Telos — 24 avril 2022 à 15h00 pour Slate

Face au retour de l’inflation, les banques centrales vont initier ou continuer une augmentation progressive de leurs taux. Quelles seront les réactions possibles pour un État connaissant un niveau d’endettement élevé?

Avant la toute récente guerre en Ukraine, la croissance était forte, même si elle déclinait légèrement eu égard au lent retour vers un taux de croissance plus normal après le rebond de 2021. La politique monétaire devait donc être a minima normalisée, sans à-coup du fait du fort endettement global et de marchés financiers et immobiliers très fortement valorisés, en sortant progressivement de la politique d’assouplissement quantitatif («quantitative easing»), ainsi qu’en remontant prudemment les taux.

Cette nécessité de resserrement venait du risque de surchauffe. Mais aussi du risque d’épuisement de la politique monétaire en cas de nouvelle crise future (et il y en a toujours). Enfin, du développement des bulles dues aux taux trop longtemps trop bas par rapport aux taux de croissance.

Rebond et conséquences

Puis est venu, il y a plusieurs mois, un regain d’inflation. Force a été de constater qu’une partie de cette inflation n’était pas transitoire et que l’on était probablement en train de changer de régime inflationniste. La Fed, puis la BCE, ont ainsi été conduites à accélérer leur annonce d’arrêt progressif de leurs achats nets de titres sur les marchés. Elles ont également déclaré qu’elles allaient remonter leurs taux un peu plus vite que prévu.

Pour les mêmes raisons que celles décrites ci-dessus, l’enjeu était alors cependant toujours de ne pas aller trop vite dans la sortie de leur politique très accommodante. La BCE devait en outre faire face à la question plus spécifique et plus délicate de la zone euro, avec ses forts déséquilibres entre pays du Sud et pays du Nord.

Dans le même temps, les États avaient, et ont toujours, un besoin d’investissement pour le développement des nouvelles technologies, la réindustrialisation (même partielle) et la transition énergétique. Il existait donc un conflit entre, d’un côté, l’objectif de stabilité financière mise à mal par des taux d’intérêt trop bas pendant trop longtemps et désormais de lutte contre l’inflation et, de l’autre, celui du financement des nouveaux investissements nécessaires et de solvabilité des États, voire d’acteurs privés, dont l’endettement s’était fortement accru depuis 2000 pour le secteur privé et depuis 2007 pour le secteur public, avec en outre un renforcement significatif de l’endettement public dû à la pandémie.

Si le très vif regain d’inflation ne conduisait à aucune réaction ou à une réaction très faible de leur part, un risque majeur d’emballement de l’inflation pourrait survenir.

D’où la montée de plusieurs voix en zone euro. Les uns énonçaient la nécessité de changer les règles budgétaires communes, en excluant du calcul des contraintes imposées sur les déficits publics les budgets d’investissements. Cette proposition étant doublée parfois de l’idée que, dans les circonstances actuelles, le niveau de dette publique avait peu d’importance, et que les banques centrales continueraient de financer longuement les futurs déficits.

D’autres montraient un chemin plus étroit, mais me semble-t-il bien plus crédible, expliquant certes la nécessité de changer les règles communes de la zone euro, datées et peu efficaces, mais soulignant dans le même temps l’importance des compromis à trouver entre les pays du Nord et les pays du Sud sur ces changements de règles pour ne sélectionner comme candidats à l’exclusion que les investissements effectivement porteurs de croissance potentielle ou facilitant la transition énergétique.

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Toute dépense n’entraînant en effet pas toujours plus de croissance potentielle. Et l’amélioration du potentiel de croissance ne nécessitant pas toujours un surcroît de dépense. Il était également crucial, dans cette optique, de se mettre d’accord sur des règles budgétaires raisonnables, empêchant tout comportement de «passager clandestin».

Le spectre de la stagflation

Aujourd’hui, la situation de guerre a engendré le spectre de la stagflation. Donc d’un ralentissement de la croissance qui sera d’au moins un point, ainsi que d’une inflation encore beaucoup plus forte que prévue avant le début de la guerre. Cela provoquera ainsi un dilemme encore plus intense pour les banques centrales. Mais, si le très vif regain d’inflation ne conduisait à aucune réaction ou à une réaction très faible de leur part, un risque majeur d’emballement de l’inflation pourrait survenir.

Car aujourd’hui, la question de savoir s’il y aura un second tour de l’inflation ne se pose plus. Beaucoup d’industriels et de grands distributeurs augmentent leurs prix, ne pouvant plus contenir l’augmentation de leurs coûts. Et nombre d’entreprises ont commencé à augmenter leurs salaires. Elles ne peuvent en effet pas agir autrement, si elles souhaitent conserver leurs compétences ou être en mesure de recruter. Les prochaines négociations salariales renforceront ce phénomène.

Une inflation stable et suffisamment basse est essentielle à la confiance.

Or, si l’inflation s’installe par les indexations des prix aux prix, des salaires aux prix et des prix aux salaires, avec une croissance ralentie, nous entrerons bien dans une dynamique stagflationniste potentiellement durable. Lorsque Paul Volcker, alors président de la Fed, a tenté en 1979 de sortir d’une longue stagflation, il lui a fallu provoquer une profonde récession pour parvenir à casser les phénomènes d’indexation. Faire fi de l’inflation serait également très dangereux en termes d’inégalité, car personne n’est égal, ni chez les salariés ni chez les entreprises, devant la capacité à répercuter dans ses revenus les augmentations subies des prix.

Il faut de surcroît redouter une inflation qui puisse se transformer en un système tendant vers l’hyper-inflation, faisant perdre leurs repères aux agents économiques. Une inflation stable et basse permet des accords salariaux viables; des catalogues de prix fiables entre les producteurs, les distributeurs et les consommateurs; des contrats de prêt permettant de fixer les taux d’intérêt entre emprunteurs et prêteurs fondés sur une anticipation d’inflation partagée.

Bref, une inflation stable et suffisamment basse est essentielle à la confiance. Or cette dernière est nécessaire à une économie efficace. La politique monétaire doit donc réagir à temps. Si elle ne le faisait pas, elle devrait agir plus tard en prenant beaucoup plus de risques. Les banques centrales doivent rester crédibles. En soutenant la croissance certes, mais en luttant clairement contre l’inflation. D’ailleurs, une inflation non contrôlée mine la croissance elle-même.

Un chemin étroit

Ce chemin sera très étroit. La politique de resserrement monétaire doit donc nécessairement être très prudente, donc très progressive. Cette trajectoire nécessitera de ce fait impérativement que les gouvernements également jouent bien leur partition. Ces derniers devront réaliser d’un côté les investissements nécessaires, porteurs de croissance potentielle, et de l’autre réduire les dépenses non nécessaires ou les ré-allouer utilement.

Il est impératif que les banques centrales neutralisent, a minima, mais prudemment, leur politique monétaire.

En France, nous affichons depuis longtemps des dépenses publiques par rapport au PIB les plus élevées au sein de la zone euro; pourtant sur certains domaines ces dépenses ne procurent depuis quelques décennies qu’une qualité très peu en rapport avec le niveau des dépenses réalisées. Les nombreuses mesures comparatives de l’OCDE en attestent très régulièrement. Ainsi, l’effort ne doit-il pas être que financier. Les investissements indispensables ne pourront donc se faire que si les réformes indispensables sont conduites.

Comme celle de la retraite qui, tout en réduisant le déficit public, soutient la croissance potentielle, car elle accroît la population disponible au travail, alors qu’actuellement la France fait partie des États qui ont le taux d’emploi après 60 ans significativement le plus faible.

Au total, il est impératif que les banques centrales neutralisent, a minima, mais prudemment, leur politique monétaire, pour lutter contre un trop fort surcroît d’inflation, comme pour éviter une instabilité financière due à des bulles qui se développeraient encore. Et, simultanément, il est indispensable que les gouvernements augmentent la croissance potentielle par des investissements et des réformes et assurent un meilleur contrôle des dépenses. Afin de donner des trajectoires crédibles à leur politique budgétaire et assurer leur solvabilité dans un monde où les taux d’intérêt seront structurellement en hausse.

LA BCE VA AUGMENTER SES TAUX PLUS VITE QUE PRÉVU !

Combien vaudra t il dans quelques mois?

Selon l’agence Reuters, (source ici« les responsables de la Banque centrale européenne (BCE) sont disposés à mettre fin le plus tôt possible à son programme de rachats d’actifs et à relever dès juillet ses taux d’intérêts, ont déclaré neuf sources à Reuters.

La BCE reste l’une des banques centrales les plus prudentes du monde puisque plusieurs d’entre elles, dont la Réserve fédérale (Fed) américaine et la Banque d’Angleterre, ont déjà entamé la remontée des taux pour tenter de juguler l’envolée des prix.

Elle a racheté pour près de 5 000 milliards d’euros de dette publique et privée depuis 2014 dans le cadre de sa stratégie d’assouplissement quantitatif visant à soutenir le crédit mais aussi à relancer l’inflation, qui a très longtemps été inférieure à son objectif de 2 % par an.

Mais la donne a changé ces derniers mois puisque l’envolée des prix de l’énergie et de nombreuses matières premières a porté l’inflation dans la zone euro à 7,5 %, un niveau sans précédent dans l’histoire de la monnaie unique ».

Nous apprenons plusieurs choses dans cette dépêche courte.

La première c’est que la BCE a racheté pour plus de 5 000 milliards d’euros de dettes publiques depuis 2014 !

5 000 milliards ! C’est évidemment considérable et cela permet de comprendre officiellement que les dettes publiques sont rachetées non pas par les marchés et les investisseurs privés ce qui est le cas dans une économie normale et permet de donner une véritable valeur à l’argent et donc éviter l’inflation malsaine liée à la création monétaire excessive. C’est parce que la BCE achète la dette des Etats, que les taux restent bas et que les Etats peuvent continuer à aller toujours plus loin dans l’endettement qui coûte pas cher !

La deuxième chose, c’est que la BCE va très rapidement cesser d’acheter la dette des Etats européens. Il va donc falloir dès les prochains mois que l’on se finance seul. Sur les marchés. Et ce n’est pas évident avec des taux à zéro, du coup les taux montent et flambent pour attirer le chaland et l’investisseur qui va devoir choisir entre financer la France, l’Allemagne, l’Italie ou la Grèce… et cela ne se fera certainement pas au même taux !

La troisième c’est que la banque centrale européenne va augmenter progressivement les taux, mais, là aussi, plus vite que prévu.

Autant vous le dire, nous sommes dans une mauvaise situation entre la hausse des taux, l’arrêt des achats de dettes publiques par la BCE, la guerre en Ukraine, l’inflation, le Covid et les restrictions en Chine, sans même parler du coût de l’énergie, c’est une politique qui va nous mener directement vers une récession et une grosse crise économique au mieux de type 2008/2009.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Une nouvelle arnaque permet de dupliquer le code de carte bancaire à distance

Une nouvelle arnaque permet de dupliquer le code de carte bancaire à distance

  • Deux hommes ont été mis en examen vendredi, soupçonnés d’avoir mis en place une arnaque à la carte bancaire d’un nouveau genre.
  • Selon les premiers éléments de l’enquête, le système permettait d’effectuer un retrait d’argent liquide quand la victime composait son code sur un boîtier piégé à quelques kilomètres de là.
  • Une information judiciaire a été ouverte.

Imaginez : vous êtes dans un parking à Créteil ou à la caisse d’un lavomatic dans la région parisienne. Vous insérez votre carte bleue dans le terminal pour payer. Jusqu’ici, rien d’anormal. Sauf que, lorsque vous tapez votre code, les données sont immédiatement dupliquées dans un distributeur automatique à quelques kilomètres de là, permettant à un malfrat de se servir sans difficulté sur votre compte en banque.

Tel est le scénario d’une escroquerie à la carte bleue d’un nouveau genre, mise en lumière début avril par la brigade des fraudes aux moyens de paiement de la préfecture de police de Paris. « C’est la première fois que ce type de fraude est détectée sur notre territoire, mais une alerte similaire a été émise à la mi-mars à Londres », précise une source policière

Selon nos informations, deux ressortissants bulgares de 41 et 43 ans ont été mis en examen vendredi à Paris, notamment pour escroquerie en bande organisée et extraction frauduleuse de données. Ils sont soupçonnés d’avoir posé des boîtiers pirates dans onze parkings ou stations-service de la petite couronne parisienne entre les mois de février et d’avril. Au total, un peu plus de 300 personnes auraient été victimes de cette arnaque, pour un préjudice estimé à quelque 39.000 euros. « On pense que le montant de leurs tentatives s’élève à 115.000 euros mais qu’ils ont connu un certain nombre d’échecs », indique une source proche de l’enquête.

Des retraits de 400 euros en moyenne

L’alerte a été donnée le 18 février par le GIE, l’organisme chargé de gérer les cartes de paiement, qui a remarqué des anomalies dans le parking de l’hôpital Henri-Mondor à Créteil, dans le Val-de-Marne. Sur place, un technicien repère un boîtier discret apposé sur le terminal.

L’analyse de la vidéosurveillance mais également des surveillances physiques permettent d’identifier un petit groupe d’hommes qui agissent toujours selon le même mode opératoire dans une dizaine de lieux. Un homme fait le guet à côté de l’appareil piraté pendant qu’un complice se trouve à quelques kilomètres de là, à un distributeur automatique pour faire un retrait – de 400 euros en moyenne – grâce à une carte bancaire trafiquée, au moment où la victime tape son code. L’équipe reste quelques heures dans le quartier avant de changer de lieu.

Jusqu’à présent, dans le cas de terminaux de paiement piratés, « les malfaiteurs récupéraient les données contenues sur les pistes bancaires, les 16 chiffres, la date de validité, le cryptogramme, souvent pour les revendre, précise cette même source. Ce qui est nouveau, c’est que cette fois, ils sont parvenus à dupliquer le flux de données qui entre et sort de la puce. » La différence est de taille : lorsque vous tapez votre code pour payer le parking ou faire le plein, il est automatiquement reproduit dans le distributeur automatique dans lequel se trouve le complice. C’est cette simultanéité qui a mis la puce à l’oreille du GIE. En plus d’alerter les autorités, l’organisme a également mis en place une nouvelle sécurité qui a permis de limiter le préjudice.

Information judiciaire

Les investigations se poursuivent dans le cadre d’une information judiciaire, ouverte notamment pour escroquerie en bande organisée, usage de paiement contrefait ou falsifié, extraction frauduleuse de données. Les deux hommes mis en examen, jusqu’à présent inconnus de la justice française, ont été placés en détention provisoire, précise une source judiciaire.

« On vendait des fortunes des trucs effarants de nullité », dénonce un ancien cadre de McKinsey — Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie

«On vendait des fortunes des trucs effarants de nullité», avoue un ancien consultant de McKinsey. Révélations sur les méthode du cabinet de conseil. (v/ @SarahBrethes et @AnttonRouget) https://t.co/LtXtHJLiMW pic.twitter.com/6PfmHiPOgB — David Perrotin (@davidperrotin) March 31, 2022 Rappels : Scandale McKinsey : OUI cela mérite « d’aller au pénal » ! McKinsey : le Sénat a-t-il intentionnellement […]

« On vendait des fortunes des trucs effarants de nullité », dénonce un ancien cadre de McKinsey — Olivier Demeulenaere – Regards sur l’économie

Pourquoi les frais bancaires augmentent-ils ?

PHOTO FRANCOIS DESTOC / LE TELEGRAMME LORIENT (56) carte bancaire CB retrait d’ argent DAB distributeur automatique de billet banque

Les frais bancaires vont connaître cette année leur plus forte hausse depuis 2017. Maxime Chipoy, président du site spécialisé MoneyVox, nous explique pourquoi.

Après MoneyVox et l’association Consommation Logement Cadre de Vie (CLCV), c’est au tour de l’étude de Panorabanques, réalisée sur 146 établissements, d’alerter sur l’augmentation des frais bancaires. S’annonce-t-elle exceptionnelle en 2022 ?

Non, ce sont des prélèvements qui pèsent toujours plus lourd, d’année en année. S’ajoute le fait depuis deux ans, que tout augmente : loyers, charges, papier… Le secteur bancaire n’y échappe pas. La hausse des tarifs bancaires reste toutefois inférieure au niveau général de l’inflation (environ 3 %) et loin des +5 % observés autour de 2010. Ce qui, en revanche, nous interpelle, c’est la flambée continue des frais de tenue de compte (*) dont on n’a jamais pu obtenir des banquiers une définition claire des services rendus. Sachant que la loi interdit de facturer l’ouverture et la fermeture de compte, ainsi que l’envoi de relevés d’opérations.

Source: La suite sur le télégramme de Brest

Nouvelle arnaque à la carte bancaire: le « spoofing »

ARNAQUE A LA CARTE BANCAIRE SUR INTERNET/ CARTE DE CREDIT

Publié le 24/03/2022 à 18:27, mis à jour à 19:39

l’essentiel Les arnaques à la carte bancaire seraient en recrudescence dans le Bas-Rhin, alerte la police du département. Notamment une nouvelle arnaque appelée « spoofing ». On vous explique de quoi il s’agit. Le »Spoofing » est un anglicisme qui signifie « usurpation d’identité » et qui désigne une nouvelle technique d’arnaque à la carte bancaire.

Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, elle aurait déjà fait de nombreuses victimes en Alsace. Une dizaine de plaintes par jour sont enregistrées par la police strasbourgeoise précisent nos confrères.

Mais de quoi s’agit-il ? Par mail, par téléphone ou même par sms, des personnes mal intentionnées se font passer pour votre banque afin d’obtenir vos identifiants grâce auxquels ils pourront ensuite détourner de l’argent de votre compte vers un autre compte frauduleux, précise France 3 Grand-Est

« Souvent, l’escroc dispose déjà d’informations sur sa cible »

Là où il est difficile de faire la différence, c’est que sur votre téléphone apparaît bien le vrai numéro de votre banque, ou sur le mail l’en-tête de l’établissement. « À l’autre bout du fil, un homme se présente comme un inspecteur du service de répression des fraudes de votre établissement bancaire. Il vous dit que vous êtes victime d’une attaque, vous donne votre adresse personnelle pour vous mettre en confiance. Bien souvent, l’escroc dispose déjà d’informations sur sa cible », précise aux DNA la cheffe du groupe des enquêtes administratives et fraudes de la sûreté départementale du Bas-Rhin.

Comment se prémunir de l’arnaque ? Surtout ne jamais divulguer au téléphone ou par mail vos données personnelles. Ne cliquez pas non plus sur les liens présents dans des mails suspects ni n’ouvrez les pièces jointes qu’ils pourraient contenir. Au moindre doute, mieux vaut contacter votre banque directement.

Cet article est publié le 24/03/2022 par La Dépèche du midi

Mais le télégramme de Brest et les dernières nouvelles d’Alsace ont également mis en garde leur lecteur. Malheureusement on ne voit pas assez de mise en garde sur ces arnaques qui, à la fnacab, représentent quasiment 40% des réclamations. Ces escrocs sont très forts.

Frais bancaires : une note particulièrement salée en 2022

D’après le comparateur en ligne Panorabanques, les grilles tarifaires des banques françaises sont en hausse de 1,5% en moyenne par rapport à 2021. C’est la plus forte augmentation relevée par l’enquête du spécialiste depuis 2017.

L’étude annuelle de la plateforme Panorabanques sur les frais bancaires confirme la tendance observée par celle de l’association CLCV publiée au début du mois : les tarifs des établissements continuent de grimper en 2022, selon l’analyse des grilles réalisées auprès de 146 banques en France métropolitaine, néobanques incluses.

D’après l’enquête du comparateur en ligne, après deux années de hausses modérées, l’inflation des frais bancaires a repris de plus belle : les Français vont payer en moyenne 219,9€ cette année, soit 1,5% de plus qu’en 2021 – et la plus forte hausse enregistrée depuis 2017.

Jusqu’à 270€ de frais bancaires selon les profils

Derrière cette moyenne, les disparités restent fortes entre les établissements, mais aussi entre les différents profils de consommateurs. Ce sont les inactifs de 51 à 65 ans qui doivent honorer la note la plus salée : pour ceux-ci, les frais bancaires s’élèvent en moyenne à 293€.

Ils sont suivis de près par le profil des actifs CSP+ âgés de 26 à 50 ans, qui paient 270€. Les jeunes, cible choyée des banques et dont les services sont plus limités, bénéficient toujours des tarifs les moins élevés, à 79€ en moyenne.

Les autres profils (actifs, inactifs/26-50, 51-65 ans) enregistrent des frais bancaires moyens compris entre 217€ et 262€.

Les prix flambent du côté des opérations ponctuelles

Ce sont les opérations occasionnelles, telles que les virements en agence et les envois de chéquiers en recommandé, ainsi que les frais de tenue de compte et les cartes bancaires, qui affichent les hausses les plus importantes.

D’autres lignes de facturation en revanche, comme l’abonnement à la gestion du compte sur internet (« de rares irréductibles les facturent encore », relève l’étude), les commissions d’intervention ou encore les lettres d’information pour compte débiteur non autorisé, sont stables.

Frais de tenue de compte : près de 20€ par an

Dans le détail, les frais de tenue de compte, en hausse de 6%, sont parmi les opérations qui augmentent le plus dans les grilles tarifaires des établissements, avec un montant moyen passé de 18,2€ à 19,3€ en un an : 35 banques du panel les ont augmentés et 2 banques se sont mises à en facturer. Seuls deux établissements, Banque Palatine et le Crédit Mutuel Océan, les ont baissées, et plus que 19 n’en facturent pas, dont les banques en ligne.

Les virements en agence ont pour leur part crû de 9,5% en 2022, passant de 4,2€ à 4,6€ : leur augmentation est constatée chez 48 banques du panel, tandis qu’aucune ne les a baissés.

Les prix des retraits flambent

Du côté des retraits « déplacés », c’est-à-dire ceux réalisés dans un établissement différent de celui du consommateur, les prix ont explosé de 39%, d’après Panorabanques, qui prend en compte deux éléments dans ce calcul : le nombre de retraits déplacés gratuits par mois, et le prix unitaire des retraits au-delà de cette gratuité.

Ainsi, pour quatre retraits déplacés gratuits par mois, le coût moyen annuel est de 12€ en 2022, contre 8,6€ en 2021 – pour l’essentiel, cette hausse des prix provient du fait que 24 banques ont réduit le nombre de retraits déplacés gratuits par mois.

L’écart se réduit entre les cartes à débits différé et immédiat

Enfin, le coût de la carte bancaire, qui représente près de 30% des frais annuels supportés par les consommateurs, affiche une hausse de 1,3% à 62,7€, sous l’effet de plusieurs hausses : la hausse des CB à débit immédiat (+2,8%, à 43,5€), constatée auprès de 62 établissements, et une légère augmentation de celles à débit différé (+0,7%, à 43,5€), relevée dans 38 banques.

Panorabanques relève que la différence de prix entre CB à débit différé et débit immédiat tend à s’estomper depuis plusieurs années, en raison de la baisse progressive de la première (-0,2% en 2020 et -0,7% en 2021).

Pour la première fois, ces cartes sont même moins chères que celles à débit immédiat dans près d’une vingtaine de banques. C’est notamment le cas dans les banques du Groupe Crédit du Nord, à la Banque Populaire du Nord, au Crédit Agricole Ille et Vilaine ou encore à la Caisse d’Epargne Côte d’Azur.

Source:

Et n’hésitez pas à aller voir à quel point les frais bancaires sont illégitimes (ICI)